Raymond Ier de Roquefeuil

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Raymond Ier de Roquefeuil
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Titre de noblesse
Seigneur de Roquefeuil (d)
Successeur
Biographie
Naissance
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Après Voir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Mère
Adélaïde de Roquefeuil (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Guillemette de Montpellier (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants

Raimond ou Raymond d'Anduze, dit de Roquefeuil, ou encore Raymond Ier d'Anduze-Roquefeuil, mort après , est un seigneur du Rouergue et des Cévennes, issu de la maison d'Anduze. Héritier de la première famille de Roquefeuil, par sa mère, il est l'auteur d'une seconde maison dite de Roquefeuil-Anduze.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Raimond ou Raymond (Raimundus, Raimundo de Rocafolio) est le fils (aîné ?) du seigneur Bertrand/Bernard d'Anduze, et d'Adélaïde, dame de Roquefeuil, seule héritière de sa maison[1],[2],[3]. Le contrat de mariage de ses parents stipule que leurs descendants porteront le surnom maternel de Roquefeuil[2],[4].

Raymond, héritier de sa mère[2], donne naissance à la seconde famille de Roquefeuil[3]. Son frère, Bernard [VI] (mort entre 1178-1181), dit dans un premier temps de Roquefeuil, prend par la suite le surnom d'Anduze, puisqu'il hérite de son père, le fief d'Anduze que ce dernier a finalement obtenu[2],[3].

Mariage[modifier | modifier le code]

Raymond épouse, vers 1174, Guillemette, fille de Guilhem VII, seigneur de Montpellier, et de Mathilde de Bourgogne fille de Hugues II, Duc de Bourgogne et de Mathilde de Mayenne[5],[6],[7],[8]. La promesse de mariage est signée en [1], Guillemette de Montpellier a alors âgée de dix ans[8]. Elle porte le nom de Marquise dans le testament de son frère[1].

Par ce mariage, est établi une parenté de grandes maisons princières[2]. La dot est fixée à cent marcs d'argent fin, avec pour garantie vingt chevaliers de la terre de ses parents, plus seize otages de familles distinguées, et plusieurs terres assignées[1],[9].

Seigneur du Rouergue[modifier | modifier le code]

Exemple postérieur d'Obole Roquefeuil-Anduze (début XIIIe siècle).

Raymond hérite de sa mère, des titres et des terres de la baronnie de Roquefeuil[3], dite aussi de Roquefeuil-Meyrueis. Roquefeuil est situé sur l'actuelle commune de Saint-Jean-du-Bruel, en Rouergue, et Meyrueis, appartenant au Languedoc, se trouve à la frontière du Gévaudan et du Rouergue. Parmi les biens, sont cités par Mazel (1912), la seigneurie et le château d'Algues, Nant, Roquefeuil, Sauclières, Saint-Michel-de-Roubiac (?), etc. qui passèrent à son fils cadet, Arnaud I[4].

D'après un acte de Saint-Jean-du-Bruel, datant de 1188, les deux frères, Raymond et Bernard se partagent la baronnie de Roquefeuil, sous l'arbitrage de l'évêque de Mende, Guillaume II, du comte de Rodez, Hugues II et de Guigues Meschin (Guyou le Melchin)[10],[11]. Sont ainsi mentionnés les lieux suivants, le « château de Meyrueis […] en Agremont […] en Esparron […] en Autrive […] en Plagnol […] en Montesquieu »[10].

Par un acte de — des serments réciproques —, il partage avec son frère (tibi R. de Rochafolio et fratri tuo B. de Andusia) la seigneurie et le château de Brissac (castrum de Breissacho), avec Vierne de Ganges et son fils[12],[13].

Il se dote d'un sceau, attesté en 1193[14],[15]. Il s'agit d'un acte de reconnaissance à l'église de Rodez pour les châteaux de Caylus et de Montméjan[14],[16].

Raymond de Roquefeuil semble frapper de la monnaie, des deniers[17] et des oboles, mais ces derniers sont rares. L'atelier de Roquefeuil est situé à Sommières[18],[19].

Raymond de Roquefeuil est mentionné pour la dernière fois dans la quittance de dot, datant de 1200, de Guillemette par son frère Guilhem VIII, seigneur de Montpellier[1],[7].

Famille[modifier | modifier le code]

Raymond de Roquefeuil épouse Guillemette de Montpellier, dont sont issus[2] :

La généalogie proposée par le site Internet Foundation for Medieval Genealogy ajoute :

  • Bernard, qui serait mentionné dans le testament de 1241 de son frère Arnaud
  • N.N., qui serait mentionné dans le testament de 1241 de son frère Arnaud, ∞ (?) N.N. de Caylus.


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Histoire générale de Languedoc, t. XIII, 1879, col. XLIII, « Testament & mort de Guillaume VII, seigneur de Montpellier. Guillaume VIII, son fils, lui succède », pp. 46-48 (lire en ligne).
  2. a b c d e et f Hippolyte de Barrau, Documens historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et modernes, N. Ratery, (lire en ligne), p. 676-677.
    Hippolyte de Barrau, Documens historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et modernes, N. Ratery, (lire en ligne), p. 271.
  3. a b c et d Lina Malbos, « Étude sur la famille féodale d'Anduze et Sauve du milieu du Xe siècle au milieu du XIIIe siècle », Mémoires de l'Académie de Nîmes, vol. LX,‎ , p. 209 (lire en ligne).
  4. a et b Elie Mazel, Monographie sur Nant d'Aveyron et son ancienne abbaye, depuis son origine jusqu'à la Révolution française, Rodez, Carrère, (lire en ligne), p. 116-117.
  5. Jacques Fabre de Morlhon, « Le Roman de Flamenca dans son contexte historique », Mélanges de philologie romane offerts à Charles Camproux, Centre d'Études Occitanes, 1978, vol. I, p. 89
  6. Jean-Jacques Massol, « Pactes entre Guilhem de Montpellier et Bernard d'Anduze en vue du mariage de leurs enfants respectifs », sur ludovic-noirie.fr
  7. a et b Société Archéologique de Montpellier, Liber instrumentorum memorialium. Cartulaire des Guilhems de Montpellier, publié d'après le manuscrit original, Montpellier, Jean Martel, aîné, 1884-1886, 849 p. (lire en ligne), p. CC..
  8. a et b Henri Vidal, « Les mariages dans la famille des Guillems, seigneurs de Montpellier », Revue historique de droit français et étranger, vol. 62, no série 4,‎ , p. 231-245.
  9. Marc-Antoine-François de Gaujal, Études historiques sur le Rouerque. t.III, P. Dupont, (lire en ligne), p. 404.
  10. a et b Fonds : ... (02.09.1188). Cote : 1E1884/3. Nîmes : Archives départementales du Gard (lire en ligne).
    Retranscription de Ludovic Noirie, 15/11/2001, sur son site personnel ludovic-noirie.fr.
  11. Jacques Bousquet, « Le traité d'alliance entre entre Hugues, comte de Rodez et les consuls de Millau (6 juin 1223) », nnales du Midi, vol. 72, no 49,‎ , p. 29-30 (lire en ligne).
  12. Jean-Baptiste Rouquette et A. Villemagne, Cartulaire de Maguelonne. 819-1203. t. 1, t. 2, (lire en ligne), pp. 352-355, no CXCV.
  13. Hélène Débax, « Chapitre IV. La collectivité des coseigneurs », dans Hélène Débax, La seigneurie collective : Pairs, pariers, paratge : les coseigneurs du XIe – XIIIe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 464 p. (ISBN 978-2-7535-6868-6, lire en ligne), p. 243-304.
  14. a et b Martin de Framond, Sceaux rouergats du Moyen Âge : étude et corpus, Archives départementales de l'Aveyron, , 422 p. (ISBN 978-2-86012-004-3), p. 24.
  15. Frédéric de Gournay, Le Rouergue au tournant de l'An Mil : de l'ordre carolingien à l'ordre féodal, IXe – XIIe siècle, Toulouse-Rodez, Université de Toulouse Le Mirail-Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, , 512 p. (ISBN 2-912025-16-8, lire en ligne), p. 243-275.
  16. Matthieu Desachy, Cité des hommes : le chapitre cathédral de Rodez, 1215-1562, Rodez, Éd. du Rouergue, , 577 p. (ISBN 2-84156-665-X, lire en ligne), p. 108, complétée par la note de bas de page n°12.
  17. « Denier - Raymond d’Anduze (v. 1155-1204 ) », sur fr.numista.com (consulté le ).
  18. Faustin Poey d'Avant, Monnaies féodales françaises. t.II, vol. 3, Paris, C. Rollin, 1858-1862, p. 297 et 298.
  19. Mireille Castaing-Sicard, Monnaies féodales et circulation monétaire en Languedoc, Xe – XIIIe siècles, Toulouse, Association Marc Bloch de Toulouse, , 86 p., p. 44.
  20. a et b Marc-Antoine-François de Gaujal, Études historiques sur le Rouergue. Tome 4, Paris, P. Dupont, 1858-1859 (lire en ligne), p. 31.
  21. Claude Devic et Joseph Vaissète, « Note CV : Abbaye de Gellone ou de Saint-Guillem du Désert », dans Histoire générale de Languedoc, t. 4, Toulouse, Édouard Privat libraire-éditeur, (lire en ligne), p. 533-545.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]